L’affaire Karim Wade est remise au goût du jour par les quotidiens parvenus jeudi à l’Agence de presse sénégalaise (APS) à la faveur d’une décision du Comité des droits de l’homme des Nations-Unies, invitant l’Etat du Sénégal à réviser le procès du fils de l’ancien président Abdoulaye Wade. ’’Un dossier sans fin’’, affiche ainsi à sa Une Enquête en rendant compte d’un nouveau développement enregistré dans cette affaire qui a valu au fils de l’ancien président Wade une condamnation de six ans assortie d’une amende de plus de 130 milliards de francs Cfa.
Reconnu coupable par la Cour de répression de l’enrichissement illicite (CREI), il a bénéficié en 2016, d’une grâce présidentielle à la suite de la confirmation de la peine par la plus haute juridiction du pays, après un séjour carcéral de trois ans. Il vit depuis lors au Qatar. Mercredi, dans une communication, le Comité des droits de l’homme des Nations-Unies a invité l’Etat du Sénégal à procéder à une révision de son procès et à veiller à ce qu’à l’avenir les violations de ses droits ne puissent plus se reproduire, selon ses avocats.
’’L’affaire Karim Wade est plus que jamais une épine dans le pied de l’Etat du Sénégal dont la Cour de répression de l’enrichissement illicite (CREI) ne passe décidemment pas auprès des institutions internationaled. Aujourd’hui, c’est le Comité des droits de l’homme des Nations-Unies qui demande une révision du procès’’, commente ainsi Enquête dans ses colonnes. Le journal rend également compte des réactions de parties concernées.
Si Me Ciré Clédor Ly, Conseil de Wade fils, parle de ‘’désaveu du Sénégal par les Nations civilisées’’, le ministre de la Justice, Ismaïla Madior Fall, dans des propos rapportés par le journal souligne : ‘’Aucun organe ne peut annuler l’arrêt de la CREI. ‘’Les Nations-Unies désavouent la CREI !’’, s’exclame pour sa part L’AS quotidien qui n’hésite pas à évoquer ’’un rebondissement’’ dans l’affaire Karim Wade en reprenant les réactions suscitées.
‘’Le comité des droits de l’homme des Nations-Unies n’a pas le pouvoir d’annuler et n’a donc pas annulé la décision du 23 mars 2015 rendue par la CREI par ce qu’il n’est pas une instance juridictionnelle, mais plutôt un comité d’experts indépendants dont les décisions sont dénuées de toute force obligatoire’’, rapporte le journal en citant un communiqué du Garde des sceaux. ‘’Les Nations-Unies annulent l’arrêt de la CREI’’, selon Le Temoin. Interprétant la décision de cette instance internationale, la publication croit ainsi savoir que la ‘’déclaration de culpabilité et de condamnation de Karim Wade doit être réexaminée conformément aux dispositions du Pacte international relatif aux droits civils et politiques’’.
Catégorique, Walf Quotidien assène à sa Une : ‘’l’ONU déchire l’arrêt de la CREI’’ en l’illustrant de photos du président Macky Sall et du candidat déclaré du Parti démocratique sénégalais (PDS, opposition) faisant le signe la victoire avec ses doigts. Pour ce quotidien dakarois, ‘’l’Etat du Sénégal est sommé de réviser le procès (de Karim Wade) dans un délai de six mois’’. Moins péremtoire, le journal Le Quotidien évoque à sa Une : ‘’Un cas en débats’’, reprenant notamment le point de vue des experts du Comité des droits de l’homme des Nations-Unies et celui du ministre sénégalais de la Justice.
Ce dernier déclare ainsi dans les colonnes du journal : ‘’Ce n’est pas une décision contraignante ni obligatoire’’. Le journal Le Soleil a préféré entretenir ses lecteurs de la visite effectuée la veille par le président Macky Sall à la cité religieuse de Tivaouane, dans la région de Thiès en prélude de la célébration dans la nuit de lundi à mardi prochain de la naissance du prophète Mahomet (PSL).
‘’Tant que je serai à la tête du pays, j’assisterai les foyers religieux’’, écrit à sa Une le quotidien qui rapporte les propos du chef de l’Etat qui a également annoncé l’ouverture gratuite de l’autoroute Dakar-Thiès-Tivaouane pour faciliter le déplacement des pèlerins attendus par milliers dans cette ville religieuse. Au sujet de la demande de contrôle du fichier général des électeurs formulée par les opposants regroupés au sein du Front nationale de résistance, Source A informe que le ministre de l’Intérieur a opposé une fin de non-recevoir à cette requête en raison de l’absence d’une existence légale du FRN. S’appuyant sur une supposée volonté du ministre de l’Intérieur d’échanger avec des partis politiques légalement constitués, le journal en conclut : ‘’Aly Ngouille Ndiaye ouvre une fenêtre à l’opposition’’. AKS/OID
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